Une hernie ombilicale c’est l’intestin qui sort par le nombril.
Quand j’étais petite, les médecins n’étaient pas d’accord : à la visite médicale de l’école ils disaient toujours que j’avais une hernie ombilicale, notre médecin de famille disait que ça n’était pas grave. J’ai donc vécu avec jusque là.
Mais après ma quatrième grossesse j’ai bien vu que la hernie de la ligne blanche ne se refermait pas comme d’habitude. Et mon médecin sans que je lui dise m’a dit qu’il fallait faire quelque-chose pour les deux hernies (ombilicale + ligne blanche).
L’échographe a confirmé. La chirurgienne a dit que seule la hernie ombilicale était importante. On pouvait me faire les deux mais ça voulait dire une opération très lourde avec une hospitalisation de 4 jours, un mois couchée, etc… (ouverture complète du ventre alors que là j’ai juste un trou pour la cœlioscopie et une ouverture sur le bord du nombril)
Le seul problème étant que je suis très mince et que la prothèse (un filet en silicone) risquait de me gêner. J’ai préféré faire au plus simple quitte à faire plus lourd dans le futur.
J1 jeudi 12 septembre 2019 (j’ai 40 ans et 2 mois)
Je suis arrivée à l’hôpital à 7h15. Je suis remontée dans ma chambre après l’opération à 12h. Les antidouleurs ne fonctionnaient pas du tout, j’avais des contractions inattendues très fortes. Je n’arrivais pas à me lever du lit, à m’asseoir, à me recoucher.
Je suis sortie à 18h avec un antidouleur plus fort (avec plein d’effets secondaires).
J’ai mis un travertin entre mon bambin et moi la nuit pour être sûre qu’il ne me fasse pas mal.
J2 vendredi
Je n’ai pas bougé de ma chambre. Les toilettes sont juste en face. Il me fallait 10mn pour y arriver. Me lever prenait un temps fou parce que les changements de position étaient douloureux. Passer sur le côté, poser la main, appuyer sur le bras, me lever de la position assise à debout, marcher les 4m, m’asseoir, me relever, me remettre en position couchée.
Les contractions étaient toujours là, imprévues.
J’ai mangé couchée
Mon bambin à fait sa première tétée pour s’endormir à la sieste puis pour la nuit.
J3 samedi
Je suis descendue dans le salon et y ai passé la journée (on a un canapé qui est en fait un lit 1 place avec un vrai matelas). Les contractions étaient moins nombreuses. Les changements de position toujours aussi douloureuses.
J’ai toujours mangé couchée
J4 dimanche
Au salon toute la journée. J’ai arrêté les anti-douleurs puisque totalement inefficaces et en effet : aucune différence.
Le soir je me suis levée pour manger dans la cuisine
J5 lundi
Mon mari a fait des courses le matin, j’ai donc fait à manger des choses simples. Je suis restée couchée le reste de la journée.
J6 mardi
Mon mari est parti avec les 3 filles. J’ai passé presque toute la journée assise, un peu debout, je ne me suis couchée qu’en début de matinée.
J7 mercredi
Mon mari a repris le travail.
J’ai repris ma mission-taxi du mercredi : 14h/16h/18h en voiture à 5/10km pour les activités des 3 filles. C’était assez désagréable et fatiguant
Je me suis vite mise au lit le soir!
J8 jeudi
Je me suis allongée en début de matinée après mes routines et en fin d’après-midi.
Ma copine Marie-Pierre est passée, ça m’a fait du bien de voir du monde.
J9 vendredi
Je me suis allongée pour endormir mon bambin pour la sieste. J’ai mal uniquement le soir en passant de la position assise à couchée
J10 samedi
Je monte les marches par deux, donc tout va bien. J’ai passé l’après-midi à tricoter dans le canapé et mon bambin a fait une tétée dans la vraie position physiologique ventre contre ventre.
J20 mardi 1er octobre
rendez-vous avec la chirurgienne : 35mn d’attente pour 2mn de consultation : vous avez mal? oh les fils ne sont pas tombés, bon, je vous les enlève (avec des ciseaux à papier comme ont mes enfants….)
Je dois attendre 3 semaines pour faire des abdos

Mon bilan :
Si j’avais su la douleur intense j’aurai attendu que mon bambin soit plus grand. Mon mari était vraiment indispensable pendant 4 jours, je n’aurai absolument pas pu faire à manger ou même me lever pour autre chose qu’aller aux toilettes (et encore, j’attendais le plus possible).
Je peux tout à fait comparer ça à la douleur de ma césarienne, en plus là les contractions ne montaient pas en puissance, elles étaient à leur maximum directement et me prenaient pas surprise. Mon mari voulait me ramener à l’hôpital le premier soir suite à une contraction qui a duré plus de 5mn où je pleurais de douleur…
Maintenant c’est fait, je suis débarrassée! Je sens la prothèse quand je touche mais ça ne me gène pas. On verra à la reprise du sport.
J’aimais mon nombril, j’avais peur qu’il me manque après avoir vécu 40 ans avec lui, finalement je m’y suis faite sans problème. Par contre mon bambin n’aime pas du tout!!!!